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LA FERME, ANTICHAMBRE DES ABATTOIRS
Les paysans élèvent des condamnés à mort dont nous nous empiffrons. Y compris les enfants de la vache, du mouton, du cochon. C´est vraiment dégueulasse, une ferme !
Les abattoirs sont des centres d´extermination massive où les victimes sont traitées d´une manière abjecte et sans la moindre compassion, au nom d´un rendement qui confine à l´effroi. À tel point qu´on ne cesse de nous montrer aux informations télévisées tel ou tel « trop » mauvais traitement sur telle espèce qui, entre les images de deux guerres interhumaines, nous font tout aussi honte. Les lois protectrices se résument à l´étourdissement de l´animal ou à l´usage du pistolet percuteur et à la lobotomie citoyenne. Elles ne s'efforcent que d´esquiver la souffrance lors des derniers instants. C´est ignorer que les candidats à l´abattage des nouveaux convois sont pris de terreur en percevant parfaitement la mort des milliers de victimes qui les ont précédés. Tous les bouchers et les bourreaux savent cela.
C´est dans les abattoirs que l´on peut vraiment témoigner de nos attitudes génocidaires, glacées et mécaniques. Le lien entre la suppression brutale des animaux et l´annihilation des peuples dans les camps de concentrations n´est que trop évident pour quiconque sait reconnaître chez l´humanité son terrible penchant pour les pires abominations. Dans « Un éternel Treblinka », un livre dont la publication a évidemment été rendue difficile par incompréhension, Charles Patterson décrit la relation frappante entre l´industrialisation de la mort dans les abattoirs et l´Holocauste. Le philosophe juif Theodor Adorno, qui dut fuir le nazisme, disait : « Auschwitz commence quand quelqu´un regarde un abattoir et pense: ce ne sont que des animaux. » Ce ne sont que des juifs, pensait certainement Hitler au camp de Buchenwald pour lequel il s´inspira des chaînes de désassemblage des abattoirs de Chicago de la fin du XIXe siècle pour mettre au point, de manière pratique, la Solution finale. En effet, dès 1900 la mécanisation et la spécialisation des tâches dans les abattoirs, qu´imita d´ailleurs Ford pour adapter le travail à la chaîne à l´industrie de l´automobile, allaient permettre de répondre à la croissance rapide de la demande en viande. Quelque 400 millions d´animaux pouvaient être annuellement abattus, découpés et transportés à une vitesse sans précédent. Aujourd´hui, ce chiffre déjà hallucinant est passé à 10 milliards d´animaux (rien qu´aux USA !). Une civilisation qui tue tant d´espèces compagnes avec une telle frénésie, à une échelle si monumentale, n´est-elle pas plus que douteuse ? C´est dans l´Amérique des Blancs qu´émergèrent tous les esclavagismes, de l´animal à l´homme, tous les délires racistes du Troisième Reich : cet esclavagisme qui aura si bien servi la cause du capital, de l´économie de toute une nation, aura amplifié la désensibilisation des masses. Si l´abolition de l´esclavagisme remonte à 1865 aux États-Unis, l´exploitation des animaux continue à des degrés absolument astronomiques et l´étendue du massacre devrait interpeller quiconque habité par un soupçon de conscience. Alexander Von Humbolt, naturaliste et explorateur, fondateur de la climatologie du XIXe siècle, pensait que la cruauté ne peut pas être conciliable avec une humanité instruite et une véritable érudition. « Il est faux et grotesque de souligner à chaque occasion leur apparent haut degré de civilisation» dit-il, « alors que chaque jour, ils tolèrent avec indifférence les cruautés les plus infâmes perpétrées contre des millions de victimes sans défense. » Oui, nous tolérons le massacre des animaux comme beaucoup fermaient les yeux sur les pogroms, les rafles, les ghettos, les autodafés, et enfin l´inéluctable obscénité des chambres à gaz.
Malgré notre raisonnable espérance que le progrès pourrait générer autre chose que la barbarie, on constate qu´il ne fait que la standardiser cyniquement, que la rentabiliser dans un souci de performance. C´est sans doute ce qui fait la nuance entre les respectueux sauvages et nous, les barbares de la modernité. Il faudrait, une fois pour toutes, admettre qu´il n´y a aucun lien de cause à effet entre la connaissance et la morale. Les acquis culturels inhérents au XXIe siècle ne nous écartent pas plus que l´ignorance des chemins ignominieux. Ils nous inclinent seulement à mettre des gants et à recourir à la cravate et au rince-doigts. Ce n´est pas la cravate qui fait la conscience, ce n´est pas le rince-doigts qui fait le respect.
Tuer un animal est-il un meurtre ? C´est une question en lien direct avec le spécisme dont nous sommes pétris. Exception faite d´une frange d´animalistes convaincus et que les autorités entendent bien considérer comme de dangereux terroristes, faute de pouvoir les enfermer en asile psychiatrique, tout un chacun dira que tuer un animal n´est pas un meurtre, mais un acte anodin. Les paysans seront les premiers à le proclamer, voire à sourire de la question considérée comme saugrenue, tant ils forment un tissu social solidaire avec le maquignon, spécialiste de la traite animale en bétaillère surchargée ou trafiquant d´animaux-esclaves, le personnel des abattoirs, l´équarrisseur, le boucher, le tripier, le charcutier, le restaurateur jusqu´au fin gourmet et au critique gastronomique de la tête de veau sauce ravigote. Ça vous ravigote un spéciste, non ?
Des saucisses à défaut d´idées de justice et d´égalité ! Voilà enfin révélée, après plus de 2000 ans de monothéisme, toute la place de la civilisation de l'homme : son estomac.
Michel R. TARRIER
Écologue, écosophe
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Maryvonne MASCLEF | SIDONIE, MA MERE Je me nomme Léon et ma mère s'appelle SIDONIE. Je n'ai pas eu une existence heureuse mais la sienne fut pire, en tant que REPRODUCTRICE,elle a toujours été considérée"comme une vivante MACHINE à PRODUIRE des SAUCISSES" ainsi qu'elle entendit plus d'une fois le FERMIER le reconnaître froidement. LA GESTATION Elle n'a connu que l'INSEMINATION artificielle, elle n' a jamais eu de CONTACTS avec les autres individus de son espèce. Puis, elle a été envoyée pendant quatre mois,(presque toute la durée de sa gestation) dans un BOX individuel où elle NE POUVAIT que se lever ou se coucher, mais PAS se retourner, s'étirer ou se gratter, car elle y était ENCHAINEE , MOINS on bouge, MOINS on dépense d'énergie et MOINS on a besoin de nourriture. Et comme les reproducteurs ne sont pas vendus pour la viande, (sauf à la fin quand ils ne peuvent plus reproduire tant ils ont été épuisés par cette vie de calvaire) on leur donne le MINIMUM VITAL de nourriture. Elle coûte cher aux éleveurs, et ce ne sont pas eux qui ont la faim au ventre en permanence. Et tout cela dans une OBSCURITE COMPLETE, ou presque. L'ENFERMEMENT Une semaine avant notre naissance, on l'a menée dans une petite niche de mise-bas qui comporte un ETROIT SYSTEME METALLIQUE destiné à l'empêcher de nous écraser en se couchant, ce qui nous laissait TOUT JUSTE L'ACCES aux mamelles. Cette cage nous STRESSAIT terriblement les uns et les autres. SIDONIE nous raconta comment, au moment de l'emprisonnement, elle se jetait sur ces barres d'acier et hurlait de DESESPOIR, ELLE qui aurait tant voulu nous PREPARER un NID, comme le font les truies d'habitude; ELLE qui aurait fait plus de 30 km dans la nature, à la veille de son accouchement pour trouver ce nid douillet. A cause de sa frustration, elle mordait le métal et tentait vainement de se libérer, au point de se faire des plaies, et elle bavait parfois avec les pupilles dilatées. Comment pouvait-elle ne pas devenir folle ? D'être dans l'impossibilité totale de se mouvoir d'être dans l'impossibilité d'ASSISTER ses PETITS à leur venue au monde ? Elle nous dit que les barreaux perturbaient tellement les truies qu'il y avait assez souvent des porcelets mort-nés dans leurs portées.... Lors de l'allaitement, elle ne pouvait même pas s'occuper de nous, comme n'importe quelle mère le fait avec ses petits. Elle ne pouvait MEME PAS NOUS VOIR, sauf lorsque nous nous approchions de son groin. Pourtant cette cage n'était pas justifiée, car jamais elle ne nous aurait écrasés dans des conditions normales pas plus que, chez nos proches cousins les sangliers, une laie ne le fait avec ses marcassins. Et, AVEC de la PLACE, nous savons que nous nous en serions très bien tirés. MAIS, il n'y avait PAS de place,pour des raisons de PRODUCTIVITE",de "RENDEMENT", les fermiers ayant préféré ENTASSER un MAXIMUM d'entre-nous dans le bâtiment. Le sol était soit de ciment nu, soit pour nous, un caillebotis métallique où il était plus aisé de faire disparaître nos déjections. Et les FERMIERS voulaient SE FACILITER la vie pour le nettoyage, d'où l'ABSENCE de PAILLE qui nous aurait pourtant permis d'avoir un tout petit univers à explorer, quelque chose à mâcher et à fouiller du museau. QUE C'ETAIT MORNE .............. COMME on n'avait rien d'autre à faire, on s'est mis à se MORDILLER les uns les autres, surtout la queue. Mais ça n'a pas duré car QUELQU'UN est venu, nous a marqué les oreilles, et a COUPE nos petites queues, SANS ANESTHESIE.!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!EXCEDE par nos cris de douleur, "il"(l'éleveur qui n'élève pas ses animaux et qui surtout ne s'élève pas lui même) nous a dit "MECHAMMENT" : "Et encore, vous avez de la CHANCE parce que dans l'élevage voisin, on ARRACHE aussi les canines pour éviter les problèmes." Il n'avait pas l'air de se rendre compte qu'il était à l'origine de tous ces problèmes-là, car, à l'état normal, nous ne sommes pas cannibales et n'avons pas une agressivité exagérée. LA SEPARATION A l'âge de trois semaines, bien trop tôt, on nous a séparé de notre mère pour toujours. Chez certains, c'était encore bien plus tôt. En fait, le sevrage ne DEVRAIT être effectué que vers six à huit semaines, mais, en se dépêchant, on arrive à faire faire CINQ portées en deux ans au lieu de quatre à MAMAN . Sidonie nous a dit : les humains appellent ça "la LOGIQUE du PROFIT", "LOGIQUE" qui fait qu'elle ne produira des porcelets que trois ou quatre ans. DEFORMEE par les grossesses rapprochées, USEE par la captivité, l'immobilité, l'ennui et la FAIM, elle devient vite peu productive et rejoint le CIRCUIT HAVITUEL des porcs, en direction de votre ASSIETTE via l'ABATTOIR. En retournant vers l'insémination, ses MOTS d'ADIEU ont été : "Vous êtes sans doute une de mes dernières portées... C'est DECHIRANT pour une truie de se séparer si tôt de ses porcelets. Nous étions encore plus STRESSES sans sa présence. On nous a donné encore davantage de MEDICAMENTS, notamment, des ANTIDEPRESSEURS et des ANTIBIOTIQUES. En effet, nous commencions à souffrir de maladies des intestins, voire de DYSENTERIE, et surtout d' INFECTIONS PULMONAIRES, à cause de l'ammoniaque provenant du lisier et s'accumulant sous nos boxes. De plus, les claires-voies en bois dont nous disposions maintenant n'étaient pas plus confortables que les caillebotis de la "cage". Nombre de mes frères ont développé des BOITERIES. Mes membres se sont progressivement DEFORMES mais j'ai eu la CHANCE de ne pas avoir de nécroses comme d'autres. L'histoire de Léon n'est pas finie, Il lui reste à vous parler de : L'ENGRAISSEMENT , L'ENNUI ET LA MALADIE , LE TRANSPORT, LE JAMBON, C'EST NOTRE CHAIR L'ABATTOIR ce sera dans mon prochain commentaire , car là , je suis anéantie devant tant de BARBARIE dans les élevages industriels, devant le calvaire de ces pauvres bêtes innocentes, devant tant de cruauté, je me dis que ceux qui font ça méritent un CHATIMENT !!! CELA DURE DEPUIS TROP LONGTEMPS IL FAUT FAIRE CESSER CES CRIMES CONTRE L'ANIMALITE Texte de : Aequalis Animal En 1998, la LAF-DAM (Ligue antivivisectionniste de France – Défense des animaux martyrs) a fusionné avec l’association Æqualis pour devenir Talis. En 2000, le nom de l’association a changé, Talis est devenue One Voice. |
Maryvonne MASCLEF | |
![]() de COMBREDET Jean | ![]() ![]() A l'opposé & en même temps ,il s'annihile dans des décorticages dits cartésiens qui épuisent son énergie lui permettant ainsi de se prendre pour un début de génie :il a donc certes beaucoup de mal à bien vouloir reconsidérer la question des quadrupédes....ce en quoi ,il a d'autant plus tort qu'il se cache ![]() ![]() ![]() > ![]() |